Tu n'aimeras point

Publié le par [JO4]

Intrigue/Scénario 14/20
Réalisation 14/20
Musiques 13/20
Jeu d'acteur 17/20

Date de sortie : 02 Septembre 2009 
Réalisé par Haim Tabakman
Avec Zohar Strauss, Ran Danker, Ravit Rozen 
Film français, allemand, israélien. 
Genre : Drame
Durée : 1h 30min.
Distribué par Haut et Court

Synopsis:
Aaron est un membre respecté de la communauté juive ultra-orthodoxe de Jérusalem. Marié à Rivka, il est le père dévoué de quatre enfants.
Cette vie en apparence solide et structurée va être bouleversée le jour où Aaron rencontre Ezri.
Emporté et ému par ce bel étudiant de 22 ans, il se détache tout doucement de sa famille et de la vie de la communauté. Bientôt la culpabilité et les pressions exercées par son entourage le rattrapent, le forçant à faire un choix...

Critique:
« Tu n’aimeras point » raconte l’histoire d’un amour impossible, mais dans la plus grande originalité créée jusqu'à ce jour. Nous voici face à un film qui traite un thème très délicat, mais qui le fait avec subtilité et tendresse. D’un côté il peut paraitre dérangeant et blasphématoire, mais d’un autre très palpitant et novateur. Les acteurs sont tout bonnement énorme et la réalisation bien œuvré, il faut juste mettre le point sur quelques soucis de montage, mais qui sont qu’une simple brindille dans cette œuvre engagée. La force des images arrive à créée un mélange entre la passion et la raison avec pour seule barrière l’humanité présente pas essence dans l’âme. Alors, passion ou raison ?

Publié dans Les Films de 2009

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P
<br /> Euuuuh, évidemment dans la commentaire précédent, là, à la première ligne, il faut lire "pieux", hem<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Si je puis me permettre, OSC, es-tu bien sûr qu'Ezri soit aussi pieu que les personnes qui le lynchent ? Je me pose cette question parce que quand on regarde bien, il est censé être à la<br /> recherche<br /> d'un école talmudique, non en fait il commence même par dire qu'il appartient à un de ces écoles, puis Aaron lui fait remarquer que celle à laquelle il s'est rattaché n'existe plus, alors il<br /> lui<br /> répond qu'il cherche à rejoindre une école...mais durant les 1h30 que dure le film, on ne le voit pas beaucoup chercher, le garçon... Certes, l'histoire est centrée sur Aaron, mais tout de<br /> même...En plus, Ezri se rend bien à la synagogue, mais dans une communauté aussi orthodoxe que celle dans laquelle il vit, c'est presque un devoir moral et social que d'y aller...Donc il n'est<br /> pas<br /> sûr qu'on puisse s'en servir pour mesure la foi de quelqu'un. Bon, après il y a le bain, mais le fait qu'il invite Aaron peut biaiser les choses...Donc, je n'affirmerais pas ça de manière aussi<br /> sûre que toi...<br /> <br /> Cela dit, comme toi, je ne vois aucun choix entre la raison et la passion dans ce film.... Il n'est d'ailleurs, à mon sens, jamais question de choix, contrairement à ce que prétend le résumé du<br /> film en français, Aaron ne se demande pas s'il doit choisir entre Ezri et la communauté : l'idée de quitter cette dernière ne l'a même jamais effleuré. Il sait que ça doit cesser, mais il fait<br /> perdurer cette situation par faiblesse.<br /> Du reste, lorsqu'il y met finalement fin, il ne devient pas plus "fort"comme on pourrait l'attendre d'un choix où on aurait préféré la raison à la passion, il meurt, au contraire...ce qui est<br /> le<br /> sens de la dernière scène qu'on y voit un suicide physique ou non, il y a en tout cas suicide moral à partir du moment où il renvoie Ezri.<br /> <br /> <br />
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L
Donc il suit le chemin de la raison. Pour ne pas voir son commerce boycotté par sa communauté et se voir obligé de quitter la ville. Donc il y a un choix entre la raison et la passion...
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O
Le plan final est quand même une métaphore de la mort d'Aaron. Je ne suis pas certain qu'il sorte grandi de cette histoire, mais bien plutôt totalement anéanti (il le dit d'ailleurs un peu avant dans le vie : "avant de connaître Ezri, j'étais comme mort", sous-entendu : lorsque Ezri part, il meurt à nouveau). Et il en va de même pour Ezri, qui est jeté en pâture à ses congénères simplement parce qu'il est différent, alors que dans le fond sa différence est tout à fait minime (il est notamment tout aussi croyant qu'eux). Je dirais donc plutôt que ce qui pousse Aaron à "revenir dans le droit chemin" de la morale de son groupe social n'est pas ses croyances religieuses, mais bien plutôt la pression que ce même groupe social lui impose (menaces sur la pérennité de son magasin, réputation en chute libre, affiches collées, etc.). Et au final, tout ce qu'il y avait de beau dans cette histoire, est complètement détruit (la renaissance d'Aaron, Ezri qui trouve enfin quelqu'un qui veut de lui).
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L
Je ne vois pas en quoi lorsque que je parle de passion et de raison je réduit le film simplement à la religion. Mais encore, pour être un peu plus clair, la passion ou la raison le choix entre ces deux idéologie se fait sentir dans le film lorsque le boucher Aaron essaye de remettre Ezri sur le "droit chemin" et qu'après cela il succombe lui aussi par on ne sait qu'elle esprit mauvais qui l'envahis. Donc ici, il lui reste toujours le choix entre cette espèce de passion qui prend son corps mais non son âme, le choix il ne le fait pas vraiment, il se laisse aller jusqu'à qui reprenne assez de force pour se ressaisir, et c'est là la force de l'œuvre. Le voir être plus fort que son instinct donne de la force au spectateur, car voir un homme devenir plus fort que ses pulsions enfouis nous approuve clairement le message fait par le rabbin lorsqu'il dit, les fautes commis par l'homme deviennent des bonnes actions lorsque celui ci se repentit! C'est de voir l'homme surmonter des épreuves et réussir des défis donner par la nature ou par Dieu que l'homme évolue, et c'est cette évolution que le films nous décrit d'une certaine façon...
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